Dans cet article, retrouvez tous les chiffres clés du premier baromètre semestriel 2021 du crowdfunding immobilier réalisé par Fundimmo et Hellocrowdfunding, auprès de 40 plateformes de financement participatif.
Toutes les données recueillies dans cet article sont issues du Baromètre Fundimmo-HelloCrowdfunding publié le 22.07.2021.
Des chiffres qui battent tous les records historiques

Sur les 6 premiers mois de l’année, les plateformes de crowdfunding ont collectés 408,1 millions d’euros en 2021, soit plus du double des sommes investies en crowdfunding immobilier par rapport à la même période l’an dernier en 2020 (184 millions d’euros). Cette collecte record illustre le dynamisme du secteur durant le premier semestre, tout comme la très forte croissance du nombre d’opérations immobilières financées. En effet, ce sont au total 468 opérations au total qui ont levé des fonds sur ces plateforme, contre 229 au 1er semestre 2020, soit une en hausse de +104%.

Les montants remboursés sont également en hausse : 115,2 millions d’euros au S1 2021 contre 76,6 millions d’euros au S1 2020, soit une hausse de 50%. Le nombre de projets remboursés est également en hausse, passant de 139 au S1 2020 à 188 en au S1 2021 (+35%).
Trois régions concentrent l’essentiel des opérations : l’Ile-De-France, Région Sud et Auvergne-Rhône-Alpes
Avec 179 millions d’euros, l’Ile-de-France est toujours la première région de France en tête des régions ayant enregistrées les plus fortes collectes, en hausse de +101% par rapport au S1 2020. Suivie par la région sud (77,9 millions d’euros) qui se retrouve en deuxième position du classement grâce à une croissance de +419%, elle même suivie de près parla région Auvergne-Rhône-Alpes (65,2 millions d’euros, +179%).
4 à 10% *
De rentabilité annuelle
+ 10 ans
D’expérience
+ 100M €
De fonds conseillés
Si elles sont plus loin dans le classement, d’autres régions ont enregistré des hausses de collecte assez spectaculaires par rapport au premier semestre 2020. C’est notamment le cas du Centre-Val-de-Loire (collecte multipliée par 15), de la Bretagne (+136%) ou encore de la Bourgogne-Franche-Comté qui passe de 0 au S1 2020 à 3,6 millions d’euros sur les 6 premiers mois de 2021.
C’est toujours l’immobilier résidentiel qui profite de cet engouement pour le crowdfunding immobilier. En effet, parmi les 468 projets financés au 1er semestre 2021, ce sont 76,6% des projets qui étaient orientés sur ce secteur immobilier, loin devant les bureaux (8,5%), les commerces (6,3%), les hôtels (3,9%), les projets d’aménagement (2,8%), et la logistique/activité (1,5%).
Les opérations de marchands de biens (achat de biens qui sont ensuite valorisés puis revendus avec une plus-value) continuent leur montée en puissance : elles représentent 52,1% de la collecte totale sur le premier semestre 2021, contre 38,8% en 2020, et 23% en 2019. Rappelons qu’en 2020, comme nous l’indiquions dans le baromètre du crowdfunding immobilier 2020, le « projet moyen » financé par le crowdfunding immobilier était une opération résidentielle de 43 logements en Ile-de-France, représentant un chiffre d’affaires d’environ 11 millions d’euros.


Les principaux indicateurs du 1er semestre 2021
- 408,1 millions d’euros collectés (+122% par rapport au S1 2020), pour financer 468 projets (+104%).
- 115,2 millions d’euros remboursés (+50% par rapport au S1 2020), représentant 188 projets (+35%).
- Un montant moyen par collecte de 872 074 euros (+8,5% par rapport au S1 2020).
- Une durée moyenne de placement de 20,5 mois (contre 21 mois au S1 2020).
Un rendement annuel moyen de 9,2%. - La région Île-de-France, qui concentre la plus forte collecte, atteint 179 millions d’euros sur le semestre.
- Suivent les régions Sud (77,9 millions d’euros) et Auvergne-Rhône-Alpes (65,2 millions d’euros). A elles seules, elles représentent 79% de la collecte totale du marché.
- Un taux de retard moyen inférieur à 6 mois de 7,1% (+2,7 points par rapport au S1 2020), et un taux de retard moyen supérieur à 6 mois de 6,2% (+0,5 point).
- Le taux de défaut de remboursement est de 0,10% (-0,06 point).
Une solution de financement devenu incontournable pour les opérateurs immobiliers
Les opérateurs immobiliers (promoteurs et marchands de biens) sont en recherche croissante de nouvelles alternatives de financement pour leur projets immobiliers, dans un contexte où les conditions d’octroi de crédit par les banque se resserre, la durée moyenne de leurs opérations s’allonge, tout comme la durée pendant laquelle leurs fonds propres sont immobilisés. Pour ces opérateurs, ils voient dans le crowdfunding immobilier la capacité pour eux à dégager de nouveaux fonds propres nécessaires au lancement de nouvelles opérations pour continuer à développer leur activité sans peser sur leur trésorerie. C’est ainsi 961 opérateurs qui se sont laissé convaincre par ce mode de financement depuis la création du crowdfunding immobilier, soit 181 nouveaux à la fin du S1 2021 par rapport à fin 2020.
Le marché du financement participatif de l’immobilier reste tout de même très concentré autour de 3 plateformes majeures, qui représentent plus de la moitié de la collecte totale du marché. Suivent ensuite 5 plateformes de taille intermédiaire qui en représentent environ 1/3. 13 plateformes représentent 15% de part de marché, et 3 plateformes moins de 1%. Les plateformes restantes n’ont pas fait de collecte sur le semestre, uniquement des remboursements.
Attention néanmoins, le Crowdfunding immobilier n’est pas un placement sans risque
C’est la raison pour laquelle il est préférable de vous faire accompagner par des experts, pour prendre rendez-vous avec un de nos conseiller >>>
Comme tout placement à fort rendement, le crowdfunding n’est pas sans risque. En effet, l’obligation à laquelle vous souscrivez vous donne droit à un coupon (un intérêt) versé annuellement ou In Fine. L’opérateur doit également vous rembourser ce capital à l’échéance, sous réserve qu’il soit en capacité de tenir cet engagement. Il n’est pas exclu par exemple qu’il ait des retards de chantier ou des difficultés financières s’il n’arrive pas à vendre les opérations qu’il a réalisées.
Pour preuve, à la suite des confinements et ralentissements du marché, le taux de retard augmente de façon significative pour les retards de moins de 6 mois passant de 4,4% pour l’année 2020 à 7,1% sur ce premier semestre et de façon plus maitrisée pour les retards de plus de 6 mois (de 5,7 à 6,2%). Il s’agit toutefois de moyennes qui recouvrent des disparités significatives, dans le détail quelques acteurs concentrent des retards conséquents. Rappelons que les investisseurs qui subissent ces retards bénéficient des intérêts additionnels correspondants. Le taux de défaut moyen, calculé sur la base de projets ayant subi une perte en capital et/ou une perte des intérêts depuis 2012, est évalué à 0,10%, est en baisse de 0,06 point par rapport à l’année 2020.