Dans un contexte économique marqué par l’incertitude et la transition écologique, l’épargne solidaire continue sa progression. Selon le dernier baromètre publié par FAIR et La Croix, l’encours de l’épargne solidaire a crû de 7 % en 2024, pour atteindre un nouveau record. Retour sur les chiffres clés de la finance durable et responsable, les tendances marquantes et les défis qui attendent le secteur en 2025.
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L’épargne solidaire atteint un nouveau sommet
Le baromètre 2025 de la finance solidaire met en lumière une dynamique qui ne faiblit pas. En 2024, l’encours de l’épargne solidaire s’est établi à 29,6 milliards d’euros, soit une progression de 7 % par rapport à 2023. Une croissance qui traduit un attrait toujours plus fort des Français pour des placements porteurs de sens comme les SCPI ISR ou les fonds de private equity à impact, ou encore les foncières solidaires comme la SCIC les 3 colonnes. malgré une conjoncture économique difficile et une inflation persistante.
Cette tendance haussière confirme l’essor d’un secteur qui a plus que doublé en dix ans, alors qu’il pesait moins de 10 milliards d’euros en 2014. Aujourd’hui, près d’un million d’épargnants en France ont fait le choix d’orienter une partie de leur patrimoine vers des projets ayant un impact social ou environnemental positif.
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Une collecte dynamique sur les livrets et produits bancaires
En 2024, la collecte s’est particulièrement intensifiée sur les produits d’épargne bancaire solidaire, qui représentent toujours la majorité des encours. Ceux-ci atteignent 18,1 milliards d’euros, soit une hausse de 10,8 % sur un an.
Ces produits bancaires, souvent des livrets ou comptes à terme solidaires, permettent aux épargnants de reverser une partie de leurs intérêts à des associations ou structures d’intérêt général. Ils continuent d’être plébiscités, car ils offrent un équilibre entre liquidité, rendement modeste mais garanti, et utilité sociale.
En revanche, les fonds d’investissement solidaires, logés notamment dans des contrats d’assurance-vie ou des PER (plans d’épargne retraite), connaissent une croissance plus modérée. Leurs encours progressent de 4,5 %, à 11,5 milliards d’euros.
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Un impact concret sur l’emploi et l’environnement
Derrière ces chiffres, l’épargne solidaire soutient concrètement des projets d’envergure, en France et à l’international. Selon le baromètre, en 2024, l’épargne solidaire a contribué à la création ou la consolidation de plus de 65 000 emplois, à l’hébergement de près de 50 000 personnes, et au financement de centaines d’initiatives environnementales, de la rénovation énergétique des bâtiments au développement des énergies renouvelables.
En 2024, l’impact environnemental a d’ailleurs pris une place croissante dans l’affectation des encours. Plus de 38 % des fonds collectés ont été fléchés vers des projets liés à la transition énergétique et écologique, traduisant la prise de conscience collective des enjeux climatiques.
Des freins persistants pour une généralisation
Malgré cette progression, le secteur reste modeste au regard de l’ensemble de l’épargne des Français, estimée à plus de 5 800 milliards d’euros en 2024. L’épargne solidaire ne pèse ainsi qu’un peu plus de 0,5 % du patrimoine financier global des ménages.
Le manque d’information et de pédagogie constitue l’un des principaux freins. Nombre d’épargnants ignorent encore l’existence de ces produits, ou les confondent avec d’autres formes d’investissement socialement responsable (ISR), qui n’ont pas toujours les mêmes critères d’impact.
FAIR plaide pour des dispositifs fiscaux incitatifs et un renforcement des obligations de transparence des intermédiaires financiers pour démocratiser davantage l’épargne solidaire.
Vers de nouvelles ambitions pour 2025
Les acteurs du secteur affichent de nouvelles ambitions pour l’année à venir. FAIR souhaite porter l’encours global au-dessus des 32 milliards d’euros en 2025, tout en accentuant les efforts sur l’éducation financière et l’accompagnement des épargnants.
Par ailleurs, les débats autour d’un futur « label finance à impact » pourraient doper la lisibilité et la crédibilité de l’offre de produits solidaires, en clarifiant les engagements et les critères d’impact des différents acteurs.
Dans un contexte de crise climatique et sociale, l’épargne solidaire apparaît plus que jamais comme un levier incontournable pour orienter les capitaux privés vers des projets d’utilité publique et d’intérêt général.
En conclusion
Avec une croissance de 7 % en 2024 et des perspectives favorables pour 2025, l’épargne solidaire confirme son rôle d’avant-garde dans la finance durable. Si son poids reste encore modeste dans le paysage financier français, la trajectoire ascendante et l’impact tangible sur l’économie réelle en font une réponse crédible aux attentes d’une épargne responsable et engagée.
À l’heure où les enjeux environnementaux et sociaux s’intensifient, l’essor de cette épargne citoyenne pourrait bien devenir un marqueur fort de la transformation du secteur financier français.