À partir du 24 octobre 2024, une nouvelle ère s’ouvre pour les millions de Français qui épargnent sur leur assurance-vie ou leur plan d’épargne retraite (PER). En effet, grâce à la loi industrie verte promulguée en octobre 2023, les versements de ces produits d’épargne seront partiellement investis dans des entreprises non cotées, une forme d’investissement appelée private equity. Cette révolution, bien que porteuse d’opportunités, vient aussi avec son lot de risques et d’incertitudes. Alors, comment ce changement impactera-t-il les épargnants ? Quels sont les avantages et inconvénients d’un tel investissement ? Voici tout ce qu’il faut savoir.
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Qu’est-ce que le Private Equity ?
Tout d’abord, le private equity, ou capital-investissement, consiste à investir dans des entreprises non cotées en Bourse. Il peut s’agir de PME en croissance, de start-ups ou d’entreprises plus matures qui cherchent à se développer. Contrairement aux investissements traditionnels dans des actions cotées, le private equity offre des rendements potentiellement très élevés, mais s’accompagne aussi de risques importants, notamment celui de perdre une partie ou la totalité de son capital investi.
Historiquement réservé aux investisseurs institutionnels ou aux particuliers fortunés, ce type d’investissement se démocratise aujourd’hui via des produits d’épargne grand public comme l’assurance-vie et le PER.
Pourquoi intégrer le Private Equity dans l’assurance-vie et le PER ?
La décision d’intégrer des fonds de private equity dans l’assurance-vie et le PER découle d’une volonté de dynamiser l’épargne des Français en orientant leurs fonds vers l’économie réelle. Selon France Invest, les fonds de private equity ont rapporté en moyenne 11,7 % en 2023, surpassant largement les rendements offerts par les fonds en euros traditionnels ou même certains placements en actions cotées.
Cette performance attire naturellement l’intérêt des épargnants à la recherche de rendement. De plus, investir dans des entreprises non cotées permet de soutenir l’innovation et la croissance économique, en particulier des PME et des ETI (entreprises de taille intermédiaire), des secteurs clés pour le développement économique français.
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Quels changements pour les épargnants dès octobre 2024 ?
À partir du 24 octobre 2024, une partie des versements effectués sur les contrats d’assurance-vie et de PER sera obligatoirement dirigée vers des fonds de private equity. Ces fonds peuvent être des organismes de financement spécialisés, des fonds professionnels de capital-investissement ou des fonds européens à vocation de long terme (ELTIF). Mais cette nouveauté ne concernera pas tous les épargnants de la même manière.
Assurance-vie : des obligations selon le profil de risque
La loi impose une distinction selon le profil de risque de chaque épargnant en gestion pilotée. Les épargnants ont le choix entre plusieurs profils : prudent, équilibré, ou dynamique, selon leur tolérance au risque.
- Profils prudents : Les épargnants prudents, qui détiennent au moins 50 % de leurs fonds en actifs à capital garanti (comme les fonds en euros), ne seront pas soumis à cette obligation d’investissement en private equity. Ils peuvent donc continuer à privilégier la sécurité.
- Profils équilibrés : Ceux qui choisissent un profil équilibré, avec entre 30 % et 50 % d’actifs sans risque, verront au moins 4 % de leurs versements investis dans des unités de compte non cotées. Pour un versement de 1 000 euros, 40 euros seront investis en private equity.
- Profils dynamiques : Pour les épargnants ayant un profil dynamique (moins de 20 % d’actifs à capital garanti), la part investie en private equity sera plus importante, avec au moins 8 % des versements dirigés vers ce type de fonds.
PER : des obligations plus strictes pour tous les profils
Dans le cas des PER, la gestion pilotée à horizon est généralement appliquée par défaut. Ce mode de gestion consiste à ajuster progressivement le niveau de risque du portefeuille à mesure que l’épargnant approche de l’âge de la retraite. Pour les PER, la loi impose des obligations d’investissement en private equity pour tous les profils, y compris les plus prudents.
- Profils prudents : En gestion pilotée prudente, la part investie en private equity variera entre 2 % et 6 % en fonction de l’échéance de la retraite. Plus l’épargnant est éloigné de la retraite, plus la part investie sera importante (jusqu’à 6 % à 20 ans de la retraite).
- Profils équilibrés : Pour les profils équilibrés, la part investie en private equity se situera entre 3 % et 8 % en fonction de l’horizon de placement.
- Profils dynamiques : Les épargnants dynamiques verront au moins 7 % de leurs versements dirigés vers des fonds de private equity, et jusqu’à 12 % à 10 ans de la retraite.
Un nouveau profil de risque, dit offensif, a également été introduit par la loi. Avec ce profil, jusqu’à 15 % des versements effectués seront investis dans des entreprises non cotées.
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Avantages et inconvénients du Private Equity pour les épargnants
L’introduction du private equity dans l’assurance-vie et les PER représente une réelle opportunité de diversifier ses investissements et d’accéder à des rendements potentiellement plus élevés que ceux offerts par les placements traditionnels. Cependant, ce type d’investissement présente également des risques non négligeables.
Les avantages :
- Rendements attractifs : Le private equity peut offrir des rendements supérieurs à 10 % par an en moyenne, ce qui en fait une classe d’actif très rentable pour ceux qui peuvent se permettre de prendre des risques.
- Diversification : L’ajout de private equity dans un portefeuille d’épargne permet de diversifier les placements en s’exposant à des secteurs d’activité moins accessibles via les marchés boursiers traditionnels.
- Soutien à l’économie réelle : En investissant dans des entreprises non cotées, les épargnants participent au financement de PME et d’ETI en croissance, soutenant ainsi l’économie locale et nationale.
Les inconvénients :
- Risque de perte en capital : Contrairement aux fonds en euros ou à certains produits de placement garantis, le private equity ne garantit pas le capital investi. Les épargnants peuvent perdre tout ou partie de leur investissement en cas de mauvais résultats des entreprises soutenues.
- Manque de liquidité : Les fonds de private equity sont souvent bloqués pendant plusieurs années. Les épargnants doivent donc être prêts à immobiliser leur capital pendant une longue période, sans possibilité de retrait anticipé.
- Complexité accrue : L’investissement dans des entreprises non cotées peut être difficile à comprendre pour des épargnants non avertis. La gestion de ces fonds nécessite également une connaissance approfondie des risques associés.
Que faut-il retenir de cette actualité investissement ?
L’intégration du private equity dans les contrats d’assurance-vie et les PER marque une étape importante dans la démocratisation de cette classe d’actif. Pour les épargnants, cela offre une opportunité de dynamiser leurs rendements, tout en diversifiant leurs placements vers des entreprises non cotées. Toutefois, cette stratégie comporte des risques, notamment une possible perte en capital et une moindre liquidité.
Chez Weelim nous proposons l’investissement en Private Equity à nos clients investisseurs depuis de nombreuses années et nous pensons que l’intégration de ce type de placement est une opportunité. Si vous souhaitez en discuter avec un conseiller, prenez rendez-vous sur notre formulaire de contact.