Vous souhaitez investir en immobilier en 2025 ? Après une année 2024 difficile, marquée par un ralentissement des transactions et une baisse modérée des prix, le marché immobilier français semble retrouver des couleurs en ce début d’année 2025. Entre baisse des taux d’intérêt, ajustement des prix et mesures gouvernementales, les signaux d’un redémarrage progressif se multiplient, que ce soit pour l’investissement immobilier locatif ou l’investissement en SCPI. Malgré cette évolution positive des incertitudes demeurent.
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Une reprise modérée des transactions
Selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), environ 775 000 transactions immobilières ont été enregistrées en 2024, un plus bas depuis plusieurs années. Mais le premier trimestre 2025 montre un regain d’activité : la FNAIM anticipe environ 825 000 transactions sur l’année, soit une hausse de 6 %. Cette légère reprise s’explique notamment par l’assouplissement des conditions d’accès au crédit, favorisé par la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne depuis fin 2024.

Les demandes de crédits immobiliers ont bondi de 35 % sur les mois de janvier et février 2025 par rapport à la même période de 2024, traduisant un retour progressif des acheteurs, en particulier des primo-accédants. Toutefois, la FNAIM rappelle que les taux d’emprunt, bien qu’en baisse, restent plus élevés qu’en 2021-2022, ce qui continue de freiner une partie de la demande.
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Des prix en voie de stabilisation
Côté prix, le marché semble trouver un équilibre. Après une baisse modérée en 2024, les grandes métropoles comme Paris et Lyon affichent une stabilisation des prix au premier trimestre 2025, selon Optimhome. D’autres villes, comme Bordeaux et Toulouse, continuent d’enregistrer de légères baisses, principalement dans les secteurs où la demande s’est contractée ces dernières années.
La FNAIM souligne que la correction des prix reste plus marquée dans certaines zones rurales et périphériques, où la demande a été fortement impactée par la crise du pouvoir d’achat et la hausse des coûts de financement. Néanmoins, les ajustements observés contribuent à restaurer l’attractivité de certains marchés locaux.
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Un environnement de crédit plus favorable
L’un des moteurs majeurs de cette reprise est la détente monétaire amorcée par la Banque centrale européenne. Cette politique a permis une baisse progressive des taux d’intérêt, redonnant de l’air au marché du crédit immobilier. Les banques, tout en restant sélectives, ont assoupli leurs critères d’octroi, permettant aux ménages les plus solvables de revenir sur le marché.
Cependant, la prudence reste de mise : les établissements bancaires continuent de privilégier les dossiers solides, et les marges sur les taux restent supérieures à celles d’avant-crise. Cette sélectivité ralentit le retour complet de certains profils plus fragiles, notamment les jeunes ménages ou les indépendants.
Les effets des mesures gouvernementales
La reprise s’appuie également sur les mesures prises par le gouvernement en 2024. Parmi elles :
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l’élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire pour l’achat dans le neuf, visant à redynamiser un secteur de la construction en difficulté ;
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l’adaptation du dispositif Pinel+ pour soutenir l’investissement locatif ;
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la création de nouveaux mécanismes de baux à loyers encadrés.
Ces mesures commencent à produire leurs effets, mais leur impact dépendra de la capacité des promoteurs et des investisseurs à adapter l’offre aux nouvelles attentes du marché : qualité énergétique, modularité des espaces, proximité des services et infrastructures.

Une géographie de plus en plus contrastée
La reprise ne se manifeste pas de manière homogène sur l’ensemble du territoire. Les zones périurbaines et les villes moyennes comme Angers, Rennes ou Montpellier continuent d’attirer les acheteurs grâce à un meilleur rapport qualité/prix et au développement du télétravail.
En revanche, les grandes métropoles, notamment Paris et Lyon, restent marquées par une stagnation des prix et une demande plus sélective. Dans les territoires ruraux, la baisse des prix se poursuit, parfois amplifiée par un désengagement des investisseurs et un repli de la demande, faute de dynamisme économique local.
Une reprise technique de l’investissement immobilier
Sur le marché de l’investissement immobilier, les premiers mois de 2025 montrent également des signes encourageants. D’après CBRE, le volume investi au premier trimestre 2025 atteint 3,4 milliards d’euros, soit une hausse de 67 % par rapport au premier trimestre 2024. Cette reprise est toutefois portée par quelques transactions majeures, notamment sur les segments du commerce et des bureaux prime.
Le segment des bureaux reste très sélectif, concentré sur les actifs “core” bien situés, tandis que les actifs secondaires ou obsolètes peinent encore à trouver preneur. Ce rebond technique traduit davantage un retour des investisseurs institutionnels à la recherche de placements lisibles et sécurisés qu’un redémarrage généralisé du marché.
Les incertitudes fiscales en toile de fond
Malgré ces signaux positifs, le marché reste attentif aux évolutions réglementaires et fiscales. L’article 1594 D de la loi de finances 2025, qui autorise les conseils départementaux à augmenter les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), pourrait peser sur la dynamique des transactions en alourdissant les frais d’acquisition.
Une telle mesure risque de freiner la reprise, en particulier pour les primo-accédants et les investisseurs déjà confrontés à des contraintes budgétaires accrues.
Des perspectives encourageantes mais fragiles
Le premier trimestre 2025 marque une étape importante dans la trajectoire du marché immobilier français : après une année de recul, les signaux de reprise se précisent, portés par la baisse des taux, l’ajustement des prix et l’effet progressif des mesures publiques.
Toutefois, cette reprise reste fragile et dépendante de nombreux facteurs externes : contexte économique, politiques fiscales, évolution des taux et capacité des acteurs à répondre aux nouvelles attentes. Dans ce cadre, les investisseurs comme les acquéreurs devront continuer d’adopter une approche sélective et stratégique pour tirer parti des opportunités tout en limitant les risques. Si vous souhaitez échanger autour de votre projet d’investissement en immobilier, contactez-nous nos conseillers.